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Vraquiers

Ces navires sont les bons à tout faire du monde maritime. Ils représentent un tiers de la flotte mondiale. Très simples de conception, ils sont affrêtés aux voyages pour le transport de différents vracs : charbon, métaux, grain, papier... Les cuves sont alors rincées à chaque changement de cargaison. Ils peuvent disposer de leur propre mât de charge, et peuvent posséder plusieurs sortes de panneaux de cales : superposables, portefeuille etc... Leur machine est composée d'un gros deux temps à l'instar des porte-conteneurs. Depuis le retrait des vraquiers pavillon français de Louis Dreyfus Armateurs, aucun de subsiste sous pavillon tricolore.

La riche façade maritime Française offre un très grand nombre de ports pouvant accueillir toutes sortes de transporteurs de vrac sec, allant du cargo généraliste de 80 mètres au minéralier de 180 000 tonnes. De part leur petite taille et donc leur faible tirant d'eau, les cargos généralistes sont les plus répandus. Souvent armés au voyage, ces petits cargos émanent bien souvent d'un grand nombre de petits armateurs même si certaines compagnies telles que Wilson, Akrlow, Amasus ou encore BBC Chartering possèdent une flotte assez conséquente. Ces navires, si charmant soient-ils, offrent aux marins une navigation exceptionnelle dans de petits ports où peu de navires peuvent accéder. Avec à leur bord aussi bien du sable que des bobines d'aciers ou des navires de plaisances, les cargos généralistes offrent une grande polyvalence. Un article sera en outre bientôt consacré aux cimentiers desservant la Corse.

Le Maritime vous propose une sélection de General Cargo ships photographiés en Europe.

Classés dans la même grande famille du vrac sec, les imposants et impressionnant Bulk Carriers, dont tout oppose aux cargos généralistes, font également partis du paysage maritime Français mais dans un nombre plus réduit de ports. Transportant principalement des minerais et des céréales aux dimensions, pour plus gros, comparables à des celles de super tankers ou de gros porte-conteneurs, ces 'Ore and Coal Carriers' sont visibles en France dans des ports tels que Rouen (premier port au monde pour le blé), Montoir, Fos sur Mer ou Dunkerque.

Le minéralier Cape Frontier, 289m de long, 45m de large et 180 000 tonnes une fois chargé quittant       Le Havre après avoir déchargé son charbon à la centrale EDF.

Enfin Le Maritime ne pouvait omettre la Someca, Société Méditerranéenne de Cabotage, qui disposait d’un cimentier pour acheminer le matériau en Corse au départ de Nice, le petit Capo Nero. Les deux sociétés Eiffage et Vicat qui l'affrétaient ont depuis 2019 fait bande à part et Vicat affrète un nouveau petit cimentier, le Capo Cinto, en parallèle du Capo Nero.

Le port de Rouen

Premier exportateur de céréales en Europe, le port de Rouen se situant sur la Seine, constitue une base arrière solide pour le trafic de vrac sec généré par HAROPA (entité réunissant les ports du Havre, de Rouen et de Paris). Avec 3 000 escales annuelles sans compter le fluvial, le port de Rouen accueille aussi bien des pétroliers que des vraquiers ou de petits cargos. Se situant en aval de la ville, les terminaux à grains sont répartis sur plus d’une dizaine de kilomètres, ce qui permet de manutentionner plusieurs navires en même temps. Avec plus de 900 000 tonnes de capacité de stockage, Rouen fait du céréales son fer de lance et de son exportation son activité principale. Pas moins de cinq opérateurs se partagent un marché annuel de plusieurs millions de tonnes de blé et d’orge. En effet, la Seine est un axe fluvial stratégique en perpétuel développement afin de permettre aux plus gros navires de remonter les 120km séparant l’estuaire de Rouen, en minimisant le plus possible les contraintes liées au tirant d’eau et aux marées. C’est pour cela que HAROPA drague en permanence les eaux du fleuve, et que dorénavant, des vraquiers de 180 000 tonnes pour 11m de tirant d’eau peuvent y naviguer. C’est grâce à toutes ces améliorations que Rouen a réalisé une saison record en 2019/2020 avec plus de 9 870 000 tonnes de céréales exportées à travers le monde !

Le Maritime vous propose de découvrir en image le port Normand.

Accostés au terminal céréalier de la presqu'ile Elie, le Berge Ben Nevis, Asturcon et Sloman Dispatcher.

Le Berge Ben Nevis est un bulk carrier de Berge Bulk, un acteur majeur du secteur. Gréé, il possède ses propres grues afin de ne pas être dépendant d'infrastructures portuaires et de pouvoir charger pu décharger dans la plupart des ports. Long de 180m, il peut embarquer 37 000 tonnes de marchandises. Provenance avant escale : Norvège. 

Amarré derrière, l'Asturcon,  gréé lui aussi. Longueur : 180m, port en lourd : 36 000 tonnes, provenance : Dublin.

Le Sloman Dispatcher, petit cargo généraliste de 138m arrivé d'Algérie vient compléter le quai. 

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Le Marikana, arrivé d'Algérie, 157m de longueur, 22 000 tonnes de port en lourd.

Enfin, le plus en aval, nous retrouvons aux terminaux de Grand Couronne le Seaduty et le Federal Asahi. Arrivé de Jeddah en Arabie Saoudite, le Seaduty, ce vraquier de 229m non gréé était le plus gros navire présent ce jour la avec une capacité de chargement de 82 000 tonnes. Le Federal Asahi, plus petit avec 36 000 tonnes venait quand à lui d'arriver à Rouen la nuit précédente, en provenance du Canada.

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