Fortement impacté par le nouveau Coronavirus, particulièrement au printemps dernier, le trafic roulier repart tranquillement en Europe et dans le monde. En dehors du transport intra-européen de remorques, le transport de véhicules neufs ainsi que de colis lourds (Airbus) ont subi les lourdes conséquences économiques du Coronavirus avec notamment le désarmement d’une bonne partie de la flotte de certaines compagnies. Au Havre, les rouliers Mosel Ace et Grande Spagna ont passé une bonne partie du confinement à quai, notamment avec 30 jours d’escales pour le navire Italien de Grimaldi. Par ailleurs, le terminal RoRo du Havre commençant à saturer de véhicules destinés à l’exportation et bloqués en France, a vite repris une activité classique et commence, fort heureusement, à se remettre de cette crise avec pas moins de huit rouliers attendus d’ici la semaine prochaine.
En revanche, après l’annonce par Airbus de la fin du programme A380, Louis Dreyfus Armateur qui exploitait alors trois rouliers (Ville de Bordeaux, City of Hamburg, Ciudad de Cadiz) entre les différents sites de production de l’avionneur, a décidé de mettre en stand by le Cadiz au Havre, trois navires à temps plein ne se justifiant plus après la baisse de la production. Arrivé le 11 juin dernier, le Ciudad de Cadiz est actuellement amarré au quai Hermann du Pasquier au coté d’un autre roulier, le Marfret Niolon.
Arrivé au Havre en hiver dernier le Marfret Niolon, un navire de la compagnie Marseille Marfret, n’a depuis quatre mois toujours pas quitté la Citée Océane, changeant régulièrement de poste à quai. Prévu au départ pour Pointe à Pitre en Guadeloupe en janvier/février dernier, la crise sanitaire aura eu finalement raison de ce voyage, bloquant le navire au Havre pour une durée indéterminée. Prévu maintenant en Guadeloupe début juillet, nous espérons que ce charmant petit roulier de 1991 au nom chantant bien connu des Marseillais, ne se retrouve pas prématurément sur une plage (et ça ne sera pas une de calanque).
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